Les actus théâtre d'octobre 2025

Le théâtre continue de faire parler. Nominations, tensions, hommages, coups d’éclat : on a tout lu, tout décortiqué. Et voici ce qu’on en retient.
Mordue
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Les actus théâtre d'octobre 2025
Sommaire

Tiago Rodrigues reste en haut de l’affiche jusqu’en 2030

Le suspense n’aura pas duré longtemps : le ministère a annoncé la reconduction de Tiago Rodrigues à la tête du Festival d’Avignon pour cinq années supplémentaires. Une marque de confiance pour celui qui a déjà imposé son style : plus d’international, plus de textes contemporains, et un goût assumé pour les croisements culturels. S’il divise parfois, il imprime sa marque. Et ce n’est pas fini.

Source : Le Monde

Ministère de la Culture : bilan flou, punchlines claires

Trois gouvernements plus tard, Rachida Dati est toujours là. Mais son bilan, lui, reste aussi nébuleux qu’un plan « Culture au camping ». Budget en baisse, écoles d’art étranglées, spectacles en crise, territoires à l’abandon… à force de faire campagne dans les boulangeries et de couper des rubans, la ministre a oublié de passer par les théâtres. Ses annonces s’empilent, ses absences aussi. Certains crient à la « trumpisation » de la rue de Valois, d’autres observent un mépris assumé pour le secteur. Elle a beau promettre l’accès à la culture, côté actions, on attend toujours le lever de rideau.

Source : Libération

Broadway déchante

C’est la crise de la comédie musicale… à la source. Depuis la pandémie, les productions peinent à remplir les salles de Broadway, malgré des reprises cultes et des têtes d’affiche bankables. Les chiffres sont là : moins de spectateurs, des shows qui ferment au bout de quelques semaines, et une frilosité croissante côté producteurs. Le genre résiste, mais il vacille. Même à New York, faire chanter une histoire ne suffit plus.

Source : Libération

Théâtre 13 : un prix qui pense à l’après

À 20 ans, on change. Le Prix Théâtre 13, devenu un repère pour les jeunes compagnies, ne se contente plus de sacrer un gagnant en juin. Il les accompagne désormais toute l’année : résidences, formations, production, diff’. Le concours devient tremplin. Les six finalistes jouent à nouveau à l’automne, avec plus de visibilité, plus de temps de plateau, et moins de galères. Une vraie maison pour la relève, pilotée par Lucas Bonnifait, où l’on rêve de voir fleurir les prochains grands noms de la scène.

Source : ArtCena

Comédie-Française : Clément Hervieu-Léger entre en scène

Il était resté dans l’ombre depuis sa nomination, mais cette fois, rideau levé : Clément Hervieu-Léger a accordé son premier grand entretien en tant qu’administrateur général de la Comédie-Française. Pas de révolution en vue, mais une volonté assumée de faire souffler un air neuf sur la Maison de Molière. Il parle d’ouvrir les fenêtres, d’élargir la troupe, de croiser les disciplines, de parler aux jeunes… Bref, de faire vivre l’institution sans la dépoussiérer à coups de marteau. On sent le funambule de la tradition et de la modernité. Et pour l’instant, il tient l’équilibre.

Source : Le Figaro

L’école la plus joyeuse de France

L’ESAR, l’École Supérieure des Arts du Rire, forme à la Scala Paris une promo de jeunes humoristes bien décidés à faire marrer la capitale. Et désormais, ils passent à l’action deux soirs par semaine :

  • Le lundi, place au labo : l’ESAR Comedy Club en Piccola Scala, réservé aux élèves pour tester leurs textes et leur audace.
  • Le mardi, place au show : le Scala Comedy Club investit le resto du théâtre, avec un plateau ouvert à tous les élèves, des guests surprises, et une ambiance stand-up qui claque.

Deux soirées gratuites, deux vibes différentes, et une même promesse : le rire comme art sérieux (mais pas trop).

Source : La Scala Paris

Benjamin Lavernhe, maître de cérémonie des César 2026

Après Molière, Feydeau et Le Discours, Benjamin Lavernhe se glisse dans le costume (cravate) de maître de cérémonie des César 2026. Un choix chic et drôle : sociétaire de la Comédie-Française, pro de l’ironie douce et du second degré, il avait déjà parodié ce rôle dans Casting(s). Cette fois, c’est officiel. Et pour couronner le tout, Jim Carrey recevra un César d’honneur. Oui, le vrai Jim Carrey.

Source : Canal Plus

Le TNP flirte avec le numérique

À Villeurbanne, le Théâtre National Populaire pourrait bien changer d’ère. Rachida Dati veut rapprocher le TNP du Pôle Pixel, temple des studios et de la création numérique. Pas de fusion officielle, mais l’idée d’un pôle national où théâtre et nouvelles technologies se répondraient. De quoi faire émerger des spectacles hybrides, tester des formes inclassables, et (peut-être) séduire Thomas Jolly, pressenti à la tête du TNP. Pour l’instant, ça grince un peu en coulisses… mais sur le papier, l’ambition est là.

Source : Le Monde

Aymeline Alix entre en scène

C’est officiel : Aymeline Alix devient pensionnaire de la Comédie-Française. Une arrivée qui a du sens, tant son parcours croise depuis longtemps celui de Clément Hervieu-Léger. Formée chez Dullin puis au Conservatoire, elle a joué Lorca, Goldoni, Lagarce… souvent sous la direction de la Compagnie des Petits Champs. Elle fera ses débuts dans Six personnages en quête d’auteur avant d’enchaîner deux autres spectacles dès 2026.

Source : Sceneweb

« Aujourd’hui, ce sont les artistes qui ont peur de Rachida Dati »

C’est un titre qui claque, signé Michel Guerrin dans Le Monde. Et c’est surtout un constat qui revient de plus en plus : la ministre de la Culture fait peur à un secteur déjà affaibli. Alors qu’elle se prépare à mener campagne pour Paris sans quitter son ministère, ses critiques virulentes contre le monde culturel s’enchaînent. Elle accuse le secteur d’être un entre-soi de mâles blancs subventionnés, ignore une bonne partie des faits, mais soigne son storytelling. En creux, Guerrin dresse le portrait d’une ministre redoutée, déconnectée de la création, mais stratège — quitte à instrumentaliser la culture comme tremplin politique. Le budget 2026 s’annonce à la baisse. Le mépris, lui, est déjà bien installé.

Source : Le Monde

Xavier Durringer, l’éclat et la colère

Il écrivait pour les âmes cabossées, les poings serrés, les cœurs en feu. Xavier Durringer s’est éteint à 61 ans, laissant derrière lui une œuvre puissante, viscérale, profondément humaine. Bal-Trap, Surfeurs, Une envie de tuer sur le bout de la langue, La Nage indienne, La Conquête… Son théâtre sentait la poudre, son cinéma la sueur. Libre, imprévisible, féroce et tendre, il aura traversé tous les formats sans jamais trahir son style. Une disparition qui laisse un vide. Et un héritage incandescent.

Source : Le Journal d'Armelle Heliot

Badinter, les mots plus forts que la lame

Troyes, 1977. Un enfant assassiné, un homme jugé, la peine de mort en embuscade. Et puis cette phrase : « Il n’existe pas de grands procès. » La plaidoirie de Robert Badinter sauve la tête de Patrick Henry — et prépare l’abolition. Près de 50 ans plus tard, la Comédie-Française reconstitue ce moment-clé : un acteur pour incarner la parole, un enregistrement clandestin pour la faire résonner, et derrière chaque mot, l’histoire d’un combat.

Source : FranceTV

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