Les actus théâtre de septembre 2025

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Après Paris, Avignon, le cinéma et les best-sellers, Alexis Michalik s’installe… à Bordeaux. Il devient directeur artistique du Théâtre des Salinières, qu’il rachète avec ses fidèles complices Morgan Spillemaecker, Salomé Lelouch, le Théâtre Montparnasse et Acmé. Objectif : créer des spectacles contemporains avec des comédiens locaux. Et il commence avec son classique Le Porteur d’histoire, évidemment. En Gironde aussi, on va entendre parler d’épopées.
Source : Sceneweb
C’était LE retour attendu de cette rentrée. Mais l’institution rouvre… dans nos rêves. Les travaux ne sont toujours pas finis, et la commission de sécurité refuse de jouer les cascadeurs. Verdict : pas d’ouverture avant le 15 décembre. Entre cartons dans la salle éphémère, salariés en errance, spectacles annulés et calendrier artistique en PLS, l’équipe de Christophe Rauck serre les dents. Coût total de la réno : 59 millions d’euros. Vous avez dit Arlésienne ?
Source : Le Monde
Des adaptations partout ! La rentrée 2025 sent bon le popcorn : La Corde, Le Cercle des poètes disparus, La Petite Boutique des horreurs… Sur scène, on oublie les versions ciné (ou on essaie). Couleau réinvente Hitchcock, Sibleyras détricote le “carpe diem”, Lesort et Hecq font chanter une plante carnivore. C’est pop, c’est bizarre, c’est assumé. Et parfois, c’est meilleur que l’original.
Source : Le Figaro
C’est reparti pour le premier talk-show radio 100 % spectacle vivant :“On refait l’Affiche” a repris du service ! Désormais disponible en podcast sur toutes les plateformes et en intégralité sur Youtube, la première émission de la saison 2 a été diffusée le 25 septembre, et consacrée à Made in France au Théâtre de la Renaissance. Une comédie ouvrière, drôle et engagée, pour lancer une saison qui promet d’être tout sauf plan-plan. Au menu chaque semaine : des artistes en plateau, des formats jeux, des débats, et tout ce qu’on aime chez L’Affiche — mais en version audio et vidéo.
Source : L'Affiche
À Charleville, ça tire les fils dans tous les sens. La 23e édition du Festival mondial des théâtres de marionnettes a réuni 200 compagnies, des géants de mousse, des squelettes rock’n’roll, du Duras, des ovnis norvégiens et quelques plantages… marionnettistes. Malgré quelques “erreurs de casting”, le public reste fidèle et fasciné. Le dodo géant de Wakka Wakka a tout raflé : larmes, rires, applaudissements. Rimbaud peut dormir tranquille.
Source : Le Figaro
Le monde du théâtre a perdu un homme rare. Jacques Téphany s’est éteint à 79 ans. Gendre de Jean Vilar, fondateur des Cahiers Jean Vilar, amoureux des textes et des artistes, il a consacré sa vie à faire vivre la pensée du théâtre populaire. À vélo dans les rues d’Avignon, ou entre deux conférences, il transmettait sans jamais imposer. Discret, cultivé, généreux. Une figure essentielle s’en va.
Source : Le Dauphiné
C’est officiel : Philippe Quesne quitte la Ménagerie de verre. Trois ans à diriger ce lieu mythique, et trop de tensions avec le fonds de dotation. L’artiste évoque une structure trop rigide, un manque de liberté, et un refus de lui laisser combiner direction et création. On retiendra son envie de décloisonner, d’inviter des cinéastes, des penseurs, des poètes. Une aventure qui se termine, mais un style qui, lui, continue de faire école.
Source : Libération
La rentrée est rude pour le théâtre subventionné. Baisse des subventions, explosion des coûts, pression politique, soupçon d’élitisme, accusations à tous les étages… Résultat : les départs s’enchaînent (Wajdi Mouawad, Galin Stoev, Jean Bellorini), les programmations se réduisent, et les équipes craquent. Face à l’offensive néolibérale et à la montée de l’extrême droite, le secteur tente de résister. Mais les lignes de front sont partout. Et les marges de manœuvre, de plus en plus fines.
Sources : Alternatives économiques
À Kharkiv, Kherson ou Kiev, le spectacle vivant continue. Dans des sous-sols réaménagés, entre deux alertes, les artistes ukrainiens rejouent Aeneid, dansent au festival Atlas, ou font vibrer le métro après les frappes. La culture comme arme de résistance : un espoir fragile, mais tenace. Tant que le théâtre joue, tout n’est pas perdu.
Source : La Croix