7 choses que vous ignorez (probablement) sur la cavale de Josef Mengele


1949, Gênes. Le Comité international de la Croix-Rouge délivre un passeport à "Helmut Gregor". Direction : l'Argentine. L'organisation humanitaire internationale a facilité l'exfiltration de l'un des plus grands criminels nazis. Une complicité passive qui interroge violemment.
Sur scène, Mikaël Chirinian raconte comment cette impunité collective a été possible.
Pas caché dans une cave. À Buenos Aires, Mengele travaillait, investissait, habitait un quartier aisé. L'Argentine de Perón admirait Hitler. Des milliers de nazis y ont refait leur vie, protégés par un réseau puissant.
Le spectacle plonge dans cette société complice qui a offert une nouvelle vie aux bourreaux.
1956. Mengele retourne en Europe pour des vacances au ski avec sa future femme et son fils. Pendant que des survivants d'Auschwitz tentaient de survivre, leur tortionnaire dévalait les pistes enneigées.
Sur scène, vous allez mesurer l'ampleur vertigineuse de cette impunité.
Pendant 30 ans, zéro regret. Il assumait tout, se sentait victime, ne comprenait pas cette "injustice" qu'on lui faisait subir. Son fils Rolf a confirmé qu'il n'avait jamais exprimé le moindre regret.
Mikaël Chirinian incarne cette monstruosité psychologique. Ça glace le sang.
Quand Mengele a fui, il n'a pas pris sa femme ni son fils. Il a pris une mallette : ses échantillons et notes d'Auschwitz. Ses "recherches" sur les jumeaux, les déportés qu'il utilisait comme cobayes. Il croyait qu'il serait un jour reconnu pour ses "découvertes".
Le spectacle révèle où étaient vraiment ses priorités.
Contrairement à Eichmann, capturé en 1960, Mengele a déjoué tout le monde. Services secrets israéliens, enquêteurs allemands, chasseurs de nazis... Il vivait dans l'angoisse, entouré de chiens, perché sur un mirador. Mais libre.
Sur scène, vous découvrirez comment il a gagné cette partie macabre.
7 février 1979. Mengele se noie au Brésil. Sous une fausse identité. Protégé jusqu'au bout. Sans avoir jamais été jugé. Pendant que des survivants portaient leurs traumatismes toute leur vie, lui coulait des jours tranquilles.
Le spectacle vous force à vous demander : comment c'est possible ? Et surtout : qu'est-ce qui nous protège aujourd'hui ?
Parce qu’on vit une époque où les discours violents remontent à la surface. Parce que la mémoire se dilue. Parce que l’histoire se recompose, se simplifie, se réécrit — parfois très mal.
La Disparition de Josef Mengele est un électrochoc nécessaire. Mikaël Chirinian seul en scène vous raconte cette cavale avec une force qui vous cloue sur place. C'est inconfortable, c'est puissant, c'est indispensable.
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