OVNIs scéniques : les spectacles inclassables
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Un flyer marqué “déconseillé aux moins de 16 ans” : le ton est donné. Sur scène, c’est trash, brutal, viscéral. La violence ne passe pas par un écran : elle est là, à quelques mètres, incarnée, suffocante. Entre polar texan, jeu de massacre familial et thriller dérangeant, Killer Joe vous attrape à la gorge et ne vous lâche plus. Impossible de mettre pause. Et impossible d’oublier.
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Marc Pistolesi tire à vue. Et c’est jouissif. Derrière l’humour féroce et les punchlines bien senties, Jacques et Chirac ausculte une époque et un homme avec une énergie folle. On rit jaune, on grimace, on encaisse. C’est rythmé, cinglant, malin, brillamment bordélique. Et derrière la farce, une lucidité glaçante. Le genre de spectacle où on sort sonné… mais en ayant bien rigolé.
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Un texte inclassable, littéraire à l’os. Une pièce jamais montée, signée Prix Nobel. Et Alain Françon qui en fait un objet scénique d’une beauté stupéfiante. La langue y est dense, exigeante, mais le plateau la rend vibrante, charnelle. Catherine Hiegel y livre une performance hallucinante. C’est un choc, une rareté, un défi. Du théâtre qui ne ressemble à rien d’autre. Et c’est tant mieux.
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Une liste de tout ce qui vaut la peine de vivre : des glaces, Meryl Streep, un coiffeur qui écoute… Mais surtout, une salle qui rit ensemble, qui joue, qui se regarde autrement. Seule en scène, Laurence Gray embarque tout le public avec une générosité folle. C’est participatif, joyeux, lumineux — et ça fait un bien fou. Un petit miracle collectif qui donne foi en la vie. Et au théâtre.
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C’est vif, sec, tendu comme un match de ping-pong émotionnel. Une joute verbale redoutable, où chaque réplique claque comme une balle coupée. Derrière le “peu importe” qui revient en boucle, tout un monde se déchire doucement : le couple, les rôles, les attentes, les silences. Une écriture affûtée, deux comédiens hallucinants de précision. Et un spectacle qui pique là où ça fait mal.
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Un spectacle qui fait sourire, réfléchir, frissonner — souvent tout ça en même temps. Michaël Hirsch mêle autobiographie, philosophie, humour et poésie avec un art de la narration qui touche au cœur. Chaque mot est pesé, chaque image fait mouche, chaque détour nous embarque un peu plus. C’est fin, drôle, brillant, joyeux. Et ça vous accompagne bien après la dernière réplique.
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Elle aimait trop, jouait trop, vivait trop. Vivien Leigh, star incandescente d’Autant en emporte le vent, devient ici héroïne d’un vertige théâtral porté par une Caroline Silhol sidérante. C’est un solo habité, vibrant, qui traverse les obsessions, les amours, les rôles, sans jamais s’arrêter pour respirer. Une vie trop pleine, trop vive, comme un roman qu’on lit d’un trait — les yeux grands ouverts et le cœur qui serre. Un spectacle qui déborde. Et qui reste.
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