
Une heure à t'attendre
Deux hommes, un appartement, une heure à tuer. Ils ne se connaissent pas, mais attendent la même femme. Les mots tournent, les silences cognent. Et pendant qu’ils l’attendent, c’est eux qu’on découvre. Pas sûr qu’ils soient prêts à ça.
Cher Thierry Fremont, cher Nicolas Vaude, ça fait beaucoup plus qu'une heure que je vous attends. Vous avez dû le sentir, parce que plutôt que de revenir chacun de votre côté, vous nous offrez l’immense cadeau de vous retrouver ensemble sur scène. Je n'en attendais pas tant, mais enfin, maintenant que vous êtes là... J'arrive !
La critique de l'Affiche
L'avis de
Mordue
Oooooh comme je l'attendais celui-là... J'ai lu le résumé dès que j'ai vu les comédiens annoncés. Ce mystère m'a tout de suite intriguée. Et puis j'avais tellement hâte de voir cette confrontation.
J'adore ce genre de spectacles, où tout ne tient qu'au texte, à la joute verbale, aux regards que se portent les personnages, aux silences qui les prolongent et à la direction que prendra la réplique suivante. Il y a un éléphant dans la pièce et le texte joue avec, le contourne, l'affronte, et parvient à nous surprendre jusqu'au bout. On pense à Pinter, évidemment : on est manipulé par le texte, manipulé par la situation, manipulé par ces deux comédiens incroyables.
On les attendait, ils sont là : Thierry Frémont, ancré dans la réel, et Nicolas Vaude, plus insaisissable, dans une étrange réalité, parfois lyrique - out du moins, c'est l'image qu'ils cherchent à renvoyer... Chacun incarne une vision du couple, du rapport à l'autre, qui sonne juste et se défend complètement. Mais ce n’est jamais manichéen. Ils valsent ensemble, se rapprochent, s’éloignent, changent de rythme, échangent les rôles. Parfois, celui qui menait trébuche, ou se laisse guider. Ils se comprennent un instant, se retrouvent sur la même ligne, puis tout se brouille à nouveau.
Impossible de prendre parti. J'ai observé la joute, compté les points, entendu les arguments, préparé les ripostes, été surprise des détours... Menée en bateau, oui, mais toujours tenue en haleine. Le texte interroge sans relâche : qu’est-ce qu’un couple ? Qu’est-ce que la fidélité, l’indépendance, le lien ? Les échanges balancent entre légèreté et gravité, mais la tension, elle, ne faiblit jamais. Elle progresse à chaque mot. L'échange est fluide. Pas de fioriture. Pas de musique. Pas d'effet. Juste deux hommes. Deux visions. Deux présences. Et un duel de haut vol.
Les contenus
Galerie

Bande-annonce
L'équipe artistique
Texte Sylvain Meyniac
Mise en scène Delphine de Malherbe
Interprétation Thierry Frémont, Nicolas Vaude
Décors Catherine Bluwal
Lumières Stéphane Baquet










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