
Couleur framboise
Un jour, on lui a dit qu’il ne pourrait pas avoir d’enfant. Et tout s’est mis à tanguer : sa foi, sa virilité, ses certitudes. Mehdi Djaadi revient avec un seul-en-scène intime, drôle et cash, qui parle de désir d’enfant, de masculinité et de ce qu’on ne dit pas toujours, même à soi-même.
Déjà, le mec parle d’infertilité. Puis de son rapport à la science. Et à sa masculinité. Pardon, mais là, on n’est plus au Festival d’Avignon, on est dans un épisode des Couilles sur la table. Avouez que vous êtes curieux, vous aussi. Rien que pour savoir comment on passe d’un spermogramme à une quête spirituelle. Avec un peu de chance, ce ne sera pas une ligne droite. Et ça tombe bien, on préfère quand ça vrille. Framboise, après tout, c’est la couleur de L’Affiche.
La critique de l'Affiche
L'avis de
Mordue
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en découvrant ce spectacle. Et quand je vois débarquer ce grand mec sur scène, les yeux qui pétillent et une bonne humeur contagieuse, je suis loin de savoir où il va m'emmener. Je souris rapidement, parce qu'il a le sourire généreux, Mehdi Djaadi. C'est d'abord son capital sympathie qui m'embarque. Mais bien vite, c'est le talent qui prend le dessus.
On ne sait pas trop où situer ce spectacle. Est-ce que Mehdi Djaadi est drôle ? Absolument. Il maîtrise tout : son histoire, son rythme, ses imitations. Mais ce n’est pas forcément ce qu’on retient. L'humour n'est jamais bien loin de la profondeur. Le rire, ici, c’est un liant. Une forme. Une manière de raconter. Mais ce n’est pas le rire que Mehdi Djaadi cherche à faire passer avant tout.
Ce qui reste, c’est une parole intime, portée avec sincérité. Il parle de lui, de ce qui l’a construit, de ses doutes, de ses choix, de ses failles. On ne l’attend pas forcément là, dans cette vulnérabilité, dans cette humanité à fleur de peau. C'est fin et juste. C'est drôle et tendre. C'est surtout très humain.
Il aime jouer avec la salle, Mehdi Djaadi. Son histoire fait sens justement parce qu'il la partage. Il fait son spectacle sur scène, et pourtant il est complètement dans l'échange. Il arrive à complètement embarquer son public dans son histoire. Au début, c'est quelques spectateurs qui réagissent ici ou là, et petit à petit c'est tout le public qui se retrouve à ponctuer ses histoires de Oh ! et de Ah ! complètement impliqués. Comme si on y était. Parce qu'on y est.
Galerie

Bande-annonce
L'équipe artistique
Texte Mehdi Djaadi
Mise en scène Thibaut Evrard
Lumières César Dabonneville


























