Que d'espoir !

Tout me donnait envie : les textes, la distribution, Valérie Lesort à la mise en scène, l'affiche, le théâtre. Tout. Et j'ai tout aimé.

C'est une expérience théâtrale particulière. A partir des cabarets de Hanokh Levin, comme de petites et délicieuses nouvelles satiriques, c'est une succession de sketchs tous plus drôles les uns que les autres. Ponctués de chansons signées et interprétées par Charly Voodoo, ces saynettes dépeignent des situations de la vie quotidienne aussi réalistes qu'hilarantes. On s'identifie aux personnages, on y croit, et on s'en amuse.

Mais tout cela est complétement magnifié par l'univers loufoque de Valérie Lesort, que l'on voit avec ces costumes. De l'extravagance à n'en plus finir : de grosses formes physiques, des perruques démesurées, des décors ultra colorés. On est entre Les Sim's, une bande-dessinée du début des années 2000 et des playmobils vivants. On frôle avec l'irrévérance, avec la vulgarité, avec la simplicité comique mais avec une seule idée en tête : nous amuser. C'est la somme de tout cela qui permet véritablement cette immersion comique qui nous éblouit et nous rend hilare.

Ne croyez pas pour autant que le moment est dénué de sens : en interligne on y voit une critique maline de la société de consommation et la de reproduction sociale.

C'est un spectacle d'une précision admirable, qui après quelques corrections de rythme atterira très certainement dans les annales des expériences inoubliables.