
Absalon, Absalon !
C’est l’histoire d’un homme qui veut fonder un empire dans le Sud des États-Unis… et rate tout. Une fresque hantée, portée par une troupe d’acteurs et de musiciens, où les fantômes du passé ressurgissent. Théâtre, littérature, musique : un voyage sensoriel dans les failles du rêve américain.
La critique de l'Affiche
L'avis de
Mordue
Est-ce qu’on peut vraiment conseiller un spectacle dont on sort conscient d’être passé à côté d’une partie de l’histoire ? Apparemment oui. Ce n’est pas un spectacle que je conseillerais à tout le monde. Pas parce qu’il est particulièrement complexe ou exigeant, mais parce qu’il est dense. Il est rude. Il bouscule. Il prend de l’énergie. Il est bruyant. Il ne se laisse pas apprivoiser facilement. Il faut accepter de ne pas tout saisir, de rester un peu perdu, et malgré tout, de continuer.
J’ai souvent comparé des pièces à l’effet que me fait un page turner. Cette envie d’enchaîner, de savoir, d’avancer dans l’histoire. De connaître “la fin”. Ici, on n’est pas loin, mais ce n’est pas tout à fait ça. Ce n’est pas un page turner, c’est une fresque. Une fresque familiale et historique dans laquelle on se plonge avec un autre rythme. Parce que tout d’un coup, même si on ne comprend pas tout, on est happé. Par l’image. Par l’intensité. Par l’ambiance. Par ce qui dépasse le récit.
Il y a des spectacles où c’est l’histoire qui nous emporte, qui nous fait oublier le reste, qui nous fait décoller du siège. Ici c’est différent - l’histoire, je n'ai pas tout compris. Alors, c’est quoi ? Peut-être tout le reste. C’est comme en boîte quand on se met à danser : on ne sait pas trop pourquoi, peut-être parce que tout le monde danse, peut-être parce que la musique est un peu forte. Ce spectacle fait tout pour nous intégrer. Il doit savoir qu’on est parfois un peu paumé. Et pourtant il ne nous lâche jamais. Il nous empêche de lâcher.
C’est un spectacle total. Comme une succession de tableaux. Il y a le récit, évidemment, mais pas que. Il y a l’image, la musique, la danse, les couleurs un peu sales, le bruit, l’orage, la poussière. C’est toute une ambiance qui nous enveloppe. Comprendre n’est pas l’essentiel. Il faut sentir. Ressentir. On sent la misère, on sent la violence. On sent que ça déborde.
Il y a plusieurs niveaux de lecture. Je prends l’humain. Les relations familiales. Je rate probablement une grande part de l’histoire des États-Unis. C’est dense, c’est moins intuitif pour moi, c’est pas grave. Il m’a donné un aperçu de l’univers de Faulkner que je ne côtoierai sans doute plus jamais. Et il m’a attrapé ailleurs. Il m’a tenue. Il m’a secouée. Je prends. Et je crois que c’est ça, au fond, qui me reste.
Les contenus

Bande-annonce
L'équipe artistique
D’après le roman de William Faulkner
Adaptation et mise en scène Séverine Chavrier
Traduction René-Noël Raimbault, révisée par François Pitavy
Artistes Pierre Artières-Glissant, Daphné Biiga Nwanak, Jérôme de Falloise, Adèle Joulin, Alban Guyon, Jimy Lapert – en alternance avec Deborah Rouach, Armel Malonga, Christèle Tual, Hendrickx Ntela, Ordinateur, Laurent Papot et la participation de Maric Barbereau – en alternance avec Remo Longo
Scénographie, accessoires Louise Sari
Son Simon d’Anselme de Puisaye, Séverine Chavrier
Lumière Germain Fourvel
Musique Armel Malonga
Vidéo Quentin Vigier
Caméra au plateau Claire Willemann
Costumes Clément Vachelard
Éducation des oiseaux Tristan Plot
Animalière chien Bogart Valérie Chavanon-Cinéanimal
Dramaturgie, assistanat à la mise en scène Marie Fortuit, Marion Platevoet, Baudouin Woehl
Conseil dramaturgique diversité et politiques de représentation Noémi Michel



























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