
Freedom Club
Trois amis d’enfance devenus des membres influents du monde de la tech et des médias viennent de commettre un attentat symbolique contre Elon Musk : l’image d’un drone lui déversant de la matière fécale sur la tête fait désormais le tour du monde. Mais rien ne se passe comme prévu. Un des leurs est mort. Ils ont un otage sur les bras et la police est sur le point de les retrouver.
Nicolas Le Bricquir est de retour après Denali, sa pièce aux codes d’une série Netflix qui triomphe depuis plusieurs années. Le succès est d’ailleurs toujours au rendez-vous au Théâtre Juliette-Récamier où elle est programmée à 21 h. Mais à 19 h, vous pouvez désormais découvrir Freedom Club, sa nouvelle création.
La critique de l'Affiche
L'avis de
Martin
Dès le début, j’ai compris que j’allais adorer. Mais je n’étais pas préparé à ce qui allait arriver. Ce spectacle est clairement fait pour moi. Un décor ultra réaliste, voire immersif, dans un entrepôt désaffecté, une ambiance de thriller où l’on sent la tension dès la première seconde, un rythme fou qui nous embarque sans nous lâcher. Car tout va vite, mais on ne sait pas vraiment où cela va. Et quand on l’apprend, on reste scotché sur son siège.
Cette pièce a gardé tous les codes qui ont fait le succès de Denali. On sent la patte de Le Bricquir avec cette ambiance sombre et cette écriture si proche d’un film à suspense ou d’une série addictive. Mais cette fois-ci, on est hyper ancré dans la réalité — on la dépasse même — en s’approchant de la science-fiction. Car très vite, on navigue dans le temps avec une aisance jamais vue. C’est techniquement impressionnant : le spectateur vit une expérience rarement proposée au théâtre, tant elle demande de la synchronicité et du réalisme. Quelle ingéniosité de scénographie et de mise en scène ! Bravo d’avoir eu l’idée, d’avoir osé et d’avoir réussi une telle prouesse.
En toile de fond, des sujets d’une actualité criante : l’intelligence artificielle et son usage malveillant, l’impact négatif des chaînes d’infos, la manipulation de masse. Abordés tantôt avec humour, tantôt avec gravité, on se sent concernés et immergés dans ce récit d’une grande modernité. Évidemment, il y a ce chrono, ce suspense, ce défi d’y arriver à temps pour sauver le monde. Un film, je vous disais. Mais c’est l’une des premières fois que je vois une pièce si « addictive » qui nous fait passer ses messages. Nul doute qu’elle convaincra le plus grand nombre, qu’elle amènera des milliers de jeunes plus ou moins éloignés du théâtre dans une salle de spectacle. Il y a certes des défauts de texte qu’il faut souligner par honnêteté et qui seront sûrement ajustés avec le temps mais le résultat est définitivement une pièce accessible, inédite et fascinante qu’il faut absolument découvrir.
Les contenus

Bande-annonce
L'équipe artistique
Une pièce de Nicolas Le Bricquir
Avec Salomé Ayache, Lou Guyot, Ahmed Hammadi-Chassin, Mathis Sonzogni
Assistante à la mise en scène : Charlotte Levy
Décors/scénographie : Henri Leutner
Musique : Emmanuel Jessua
Lumières : Thomas Cany
Costumière : Claire Schwartz









.webp)
















.webp)

