
Le premier homme
Elle gère tout, tout le temps. Lui commente, philosophe, profite. Et puis un jour, elle est nommée Ministre. Et lui devient… le Premier Homme. Forcément, ça secoue. Une comédie sur l’équilibre des rôles, les ego, et ce qui se passe quand le pouvoir change de camp — même dans le couple.
Ça fait quelques années qu’on les voit jouer leur Danton Robespierre, salle comble, débat passionné en sortie, et qu’on se dit : “un jour, on ira !”. Et voilà qu’ils reviennent… avec une comédie. Sur un sujet qui, franchement, en période de Festival, nous excite un peu plus que la Révolution. Autant vous dire qu’on y sera. On est même curieux de voir si la sortie du Roi René aura droit, à nouveau, à ses mini-Forums citoyens.
La critique de l'Affiche
L'avis de
Mordue
Bienvenue dans un Borgen version comédie. On vous avoue que, comme ça, sur le papier, une pièce sur une femme qui prend le pouvoir pendant que son mec réapprend la vie domestique — écrite par un homme — on ne savait pas trop ce que ça allait donner. La réalité, c'est que tout le monde en prend pour son grade. Le patriarcat, évidemment, est le premier visé. Mais pas seulement.
En voilà un chouette spectacle ! La pièce ne se contente pas d’inverser les rôles : elle en tire une vraie comédie de situation. Lui, c’est le léger ridicule de l’homme moderne déboussolé, jaloux, de mauvaise foi, légèrement grotesque : un personnage à la fois drôle et un peu pathétique. Elle, de son côté, grimpe les échelons du pouvoir avec une vraie gourmandise jusqu’à se prendre au jeu d’un monde politique bien pourri mais follement excitant. Plus excitant en tout cas qu'une table à repasser.
La complicité au plateau est palpable. Ils se balancent des scuds comme on s'en met dans un vieux couple. L'action avance, le spectacle est rythmé, navigue entre vannes bien senties, réflexions sur l’équilibre du couple et petite dose de politique qui vient nourrir le tout. Elle apporte le ministère régalien, et avec lui des allusions bien placées à la situation internationale qui ancrent le propos dans notre quotidien. On tape sur tout le monde : les puissants, les intellos, les phobiques de la parité. Et ça fait du bien. On parle de vrais sujets le sourire aux lèvres. On rit, on réfléchit, on s’attache. Et on se dit que si tous les couples testaient une inversion des rôles aussi bien écrite, ça changerait peut-être la face du monde.
Galerie

Bande-annonce
L'équipe artistique
Texte Hugues Leforestier
Mise en scène Création collective
Interprétation Nathalie Mann, Hugues Leforestier
Collaboration artistique Jacques Décombe
Création lumière Maurice Fouilhé






















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