
Vertiges
Nadir revient au quartier : son père est malade, sa famille l’attend. Sauf qu’entre sa vie en costume-cravate et la maison d’avant, le décalage est total. Ici, tout lui paraît familier… et étrangement lointain. Vertiges raconte ce retour bancal où l’on tente de retrouver sa place, sa famille, et peut-être un peu soi-même.
Cette critique date de la création du spectacle, en 2017. Et comme nous ne pourrons pas découvrir la nouvelle version, presque dix ans plus tard, on préfère partager avec vous l’émotion de l’époque… intacte.
La critique de l'Affiche
L'avis de
Mordue
Nasser Djemaï est un témoin. Il n’accuse ni ne dénonce, mais il montre sans cliché cette histoire commune de l’ascenseur social. Nadir est passé à un autre niveau, dans une autre ère, un autre monde, et lorsqu’il redescend c’est comme s’il ne trouvait plus son oxygène. Il ne peut plus respirer chez ceux qui l’ont vu naître. Alors il tente de manière maladroite, parfois bourrue, mais pourtant emplie de tendresse, de faire rentrer toute la smala dans le petit ascenseur. Plus il les pousse en avant, plus ils résistent. Ce qu’il considère comme une évidence ne l’est pas pour tout le monde.
Les images, tant sonores que visuelles, sont très fortes – la scène finale provoque d’ailleurs un frisson général dans la salle. Ici Nasser Djemaï vient combler avec brio un texte parfois un peu verbeux, mais par ailleurs très bien construit : les alternances entre les scènes de groupes et les monologues rythment parfaitement la pièce et lui permettent d’aborder divers sujets sans les entasser. Ainsi, si la question de l’identité semble planer autour du spectacle, celle de la religion, de la transformation du monde, de la relation entre les hommes et les femmes font également partie de la réflexion. Un spectacle qui ne conclut rien, et c'est tant mieux : il nous laisse en plein vol.
Les contenus

Bande-annonce
L'équipe artistique
Texte et mise en scène Nasser Djemaï — Éditions Actes Sud-Papiers (2017)
Interprétation Yassim Aït Abdelmalek, Nasser Djemaï en alternance avec Anthony Audoux, Chiara Galliano (violoncelle), Martine Harmel, Farida Ouchani, Lounès Tazaïrt, Zaïna Yalioua
Collaboration artistique Clémence Azincourt
Assistanat à la mise en scène Célia Bolzoni, Rachid Zanouda
Scénographie Alice Duchange
Casting Nathalie Cheron (ARDA)
Création lumière Renaud Lagier, Vyara Stefanova
Création musicale Frédéric Minière, Chiara Galliano
Création costume Benjamin Moreau
Création vidéo Claire Roygnan, Nadir Bouassria


























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